> Conservation & restauration

Réalisation de relevés Autocad, repérages des altérations du bâti, réalisation de prélèvement par carottage pour la détermination de la pierre, rédaction d’un diagnostic et d’un cahier des charges.

Lieu : Marseille, gare St Charles

Cette sculpture est un élément de fontaine réalisée dans un calcaire marbrier gris de provenance locale. Elle a été trouvée en fragment dans les remblais du rempart de la ville.

Sa datation est encore inconnue à ce jour. Plusieurs experts se sont penchés sur la question, sans trouver de réponse ferme. Les hypothèses oscillent autour de l’Antiquité ou du haut Moyen Age.

De manière générale, l’opération a été menée dans l’idée d’être le moins invasif possible, en conservant au maximum la matière originale, tout en assurant la conservation et la stabilité à long terme avec une unité esthétique harmonieuse.

La restauration a consisté à nettoyer les encrassements et à purger les anciennes restaurations ayant provoquer des désordres structurels. Après avoir extrait l’ensemble des agrafes et goujons métalliques, les éléments ont été réassemblés de manière réversible sans aucun collage.

A l’aide de semelles de stabilisation moulées et de goujons en carbone ajustés au millimètre, les éléments sont simplement emboîtés.

Le cou a été restitué par une pièce amovible emboitée à travers une tige centrale logée dans un percement existant.

Lieu : Ville de Briançon

Nous travaillons régulièrement sur le fond permanent du Musée Calvet et du Musée lapidaire d’Avignon.

Les œuvres arrivent souvent des réserves et ont besoin d’être nettoyées, parfois dérestaurées, consolidées et remise en valeur pour prendre place dans la muséographie.

Lieu : Musée Calvet, Avignon

La partie basse de la fontaine sujette aux projections d’eau était recouverte de concrétions calcaire. Le marbre a été nettoyé avec précaution par aéro-gommage.

Les inscriptions gravées ont été réhaussées de peinture à l’identique de l’original.

Enfin les surfaces ont été protégées par une application de cire micro-cristalline diluée.

Lieu : place de l’Hôtel de Ville – Salon de Provence

Dans le cadre de la rénovation complète du musée de Lodève, un important corpus d’œuvres a été restauré par notre équipe en collaboration avec d’autres restaurateurs aux compétences complémentaires.

Nous avons ainsi traité des sculptures en pierre, plâtre, terre crue, bois et métal.

Parmi ces œuvres, nous avons traité la sculpture monumentale de Paul Dardé, le Faune, 4m de haut, 14 tonnes, réalisée en taille directe en pierre d’Euville. Réalisée en 1920, cette œuvre est l’un des chefs d’œuvre de l’artiste. Elle fut réalisée à Paris pour être exposée dans le parc de l’hôtel Biron (Musée Rodin, Paris) puis au château de Vizille (Isère) de 1927 à 2006. Depuis, cette œuvre imposante a été déposée au musée de Lodève.

Elle présentait un encrassement composé de micro-organismes séchés, un fort empoussièrement et des croûtes noires.

Lieu : Musée de Lodève – Lodève

La statue de Charles d’Anjou se situe sur l’une des places principales de la Ville de Hyères, la place Clémenceau. Dans le cadre de la rénovation de cette place par R.Ricciotti, la statue devait être déplacée et a pu à cette occasion, bénéficier d’une restauration complète.

La statue a été descellée par notre équipe pour être grutée à une distance de 15m grâce aux moyens de levage de l’entreprise Bovis. Charles d’Anjou a ensuite rejoint notre atelier d’Arles pour une restauration fondamentale.

La pierre a été nettoyée de ses encrassements (micro-organismes, pollution, graffiti) et purgée d’anciennes réparations inadéquates ayant mal vieillies.

Ses deux mains manquantes ont été restituées à l’identique en pierre par Frédérique Dehoux, sculpteur. Des recherches en archives ont permis de savoir que la pierre choisie par l’artiste provenait d’une des anciennes carrières d’Arles, à priori celle du Mont Paon dont nous avons pu récupérer un bloc pour y tailler les mains. Les mains ont ensuite été assemblées par goujonnage réversible, sans métal et sans colle.

De nombreux ragréages ont été réalisés pour retrouver les volumes très altérés par l’érosion et parfois des impacts.

L’épée en métal à été décapée puis repeinte avec un système de peinture anti-corrosion.

Enfin, la statue a retrouvé sa ville d’origine avec un nouveau point de vue, face à la place, dos à la ville.

Lieu : Place Clémenceau, Hyères les Palmiers

Dans le cadre de la réouverture des salles consacrées au sculpteur Injalbert, nous avons restauré un ensemble d’œuvres préparatoires en terre cuite, plâtre et cire.

Le principe général de la restauration a consisté en un nettoyage léger, à une stabilisation des désordres structurels et des métaux corrodés.

Lieu : Musée des Beaux-Arts de Béziers

Dans le cadre de la restauration de l’église St Blaise par l’entreprise Girard et à la demande de la Ville d’Arles, un conservateur restaurateur de sculpture a été estimé nécessaire à la restauration délicate de deux sculptures présentes en façade. La demande consistait à nettoyer un chapiteau en calcaire crayeux et une figure assise en calcaire tendre.

L’objectif de la mission a consisté à conserver au maximum la matière originale des œuvres, à restaurer la lisibilité des formes et inscriptions et à réaliser des traitements pérennes au moyen de techniques respectueuses des matériaux d’origine.

Le nettoyage a été réalisé par micro-sablage à très faible pression. Il a permis de retrouver un épiderme de pierre sain en conservant le calcin et des traces de polychromie.

Lieu : Eglise St Blaise, Arles

Un ensemble de trois sculptures en marbre très encrassées et fragilisées a fait l’objet d’une restauration fondamentale. L’opération a consisté à réaliser une étude pour sélectionner un protocole adéquat pour nettoyer, consolider, boucher de multiples perforations liées à la dissolution du marbre en extérieur, et enfin pour protéger la surface et ralentir l’encrassement.

Des tests ont été réalisés au laser, à l’eau liquide et vapeur, par compresses d’agents complexants, de solvants et par hydro et aéro- gommage sur les zones déjà dépolies.

Le protocole final s’est composé de plusieurs techniques de nettoyage complémentaires (vapeur, eau sous pression, hydro et aéro-gommage, éponges), les fissures et perforations ont été rebouchés avec de la cire microcristalline solide teintée dans la masse avec des pigments et la surface a été protégée par application de cire micro-cristalline diluée.

Lieu : Fondation Maeght, St Paul de Vence

Ce monument est l’une des trois fontaines édifiées vers 1770 pour distribuer l’eau dans la ville de Montpellier, acheminée par le nouvel aqueduc St Clément.

L’actuelle fontaine était à l’origine conçue comme la pièce centrale d’un monument plus complexe à la gloire du marquis de Castries pour sa victoire à la bataille de Clostercamp en 1776. Lors des grands travaux d’haussmannisation le monument à été détruit car il était situé sur le tracé de l’actuelle rue de la Loge. Il n’en reste plus que les éléments actuels transférés place de la Canourgue, dont une partie a été repris à neuf pour s’adapter à sa nouvelle forme.

La restauration de la fontaine a consisté à nettoyer le marbre très encrassé, recouvert de concrétions en partie basse et vandalisé de nombreux tags, à traiter les parties métalliques contre la corrosion, à redorer les cornes des licornes, à reprendre les joints, à combler les fissures et à harmoniser l’aspect général.

Enfin, un traitement anti-graffiti a été réalisé en fin d’opération pour faciliter l’entretien du monument à long terme.

Lieu : Place de la Canourgue, Montpellier

Dans le cadre de l’exposition Egypte au Musée Granet, un lot d’œuvres en pierre nous a été confié pour restauration. L’opération a consisté à étudier les matériaux, les couches picturales et les différents phénomènes d’altérations pour déterminer les protocoles de restauration adéquats.
Les différents objets, tels que des stèles en bas-relief polychromées, des vases canopes et de petites statuettes ont été observés sous loupe binoculaire et les traces de couleur ont été analysés par spectrométrie à fluorescence X.

De manière générale, tous ont été nettoyés des dépôts encrassés, constitués de poussières et d’anciens traitements de surface (agent de démoulage par exemple). Certains objets ont nécessité un remontage par collage de leurs éléments, brisés ou dissociés. Il a parfois fallu procéder à une dé-restauration de goujons corrodés ou de bouchages anciens inesthétiques. Ces opérations de restauration s’accompagnent également de préconisations pour le soclage des pièces, en vue de leur présentation en exposition.

Le nettoyage visant à alléger le dépôt superficiel, après des tests préliminaires, a été effectuée avec différentes techniques. Un nettoyage humide avec des bâtonnet de coton imbibés d'eau ou d'autres solvants complété dans certains cas par l’application des gels pelables, comme le gel d'Agar Agar qui grâce à son apport réduit et contrôlé en eau et son action douce, a permis un nettoyage efficace et délicat des œuvres polychromes.
Dans le cas des objets à réassembler ont été adoptés des systèmes réversibles pour la recomposition des différents éléments, comme par exemple de petits aimants collés avec un adhésif réversible et un goujon en fibre de carbone inséréedans une cheville en résine moulée à la forme des percements.
Enfin, une retouche à l’aquarelle a été réalisée pour assurer une lecture plus homogène et équilibrée des œuvres

Lieu : Musée Granet, Aix en Provence